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De Lévis à Montréal, un fonceur au service de ses pairs

Michel Guénette, 60 ans, membre du Conseil Citoyen | par Michèle Stanton-Jean | photo Josette Bourque.

Né le 24 août 1962 à Lévis, Michel Guenette est demeuré dans sa ville natale jusqu’à sa majorité. À l’âge de 18 ans, il travaille au sein de l’organisme Magasin Partage dans la distribution de denrées alimentaires pour aider les gens de la région de Lévis dans le besoin. Déjà à l’époque le transport en commun faisait l’objet de discussion dans lesquelles Michel s’impliquait. Un organisateur communautaire qui le qualifie de ‘fonceur’ remarque sa capacité de dire tout haut ce que les gens pensent tout bas et l’incite à fonder un organisme qui s’occupera de ce sujet. Au début des années quatre-vingt, Michel fonde CRUTECRS, (Comité régional des usagers du transport en commun de la Rive-Sud). Parallèlement à ce travail, de 1988 à 1990, il s’implique dans la Légion royale canadienne afin d’y assurer la continuité du travail de son père auprès des vétérans à la suite du décès de celui-ci.

Puis il bouge vers Québec où il travaille avec l’organisme communautaire Fierté gaie, une façon pour lui de sortir du placard et de connaître les lieux de regroupements de gais.

Ensuite, en 2003, il déménage à Montréal où, de 2017 à mars 2020, il collabore, durant trois ans, à titre de technicien en informatique au Café Graffiti, un organisme de diffusion montréalais de la culture urbaine et de gestion d’artistes.

Au début de pandémie en mars 2020 il donne de son temps à la Paroisse Saint-Pierre Apôtre comme surveillant de l’église et il y contribue aussi à l’organisation d’activités mensuelles et des brunchs de la fabrique.

De plus, de 2007 à 2012, il fera du bénévolat dans l’organisation REZO (Santé et mieux-être des hommes gais et bisexuels, cis et trans). Pour lui , son implication dans cet organisme «lui permettait d’aider des personnes qui avaient le même statut que moi à sortir du placard en participant à des activités et en distribuant de l’information. »

Depuis mars 2020, il est membre de Ropasom (Regroupement des Organismes pour Aînés du sud-ouest de Montréal. Son implication consiste à aider les aînés à bouger et à se documenter.

En novembre 2020, Valérie Lemieux qui travaillait alors à la Direction régionale de la santé publique lui fait parvenir un projet de questionnaire pour lequel elle lui demande une contribution basée sur ses savoirs expérientiels qui servira à obtenir des données sur les conditions sociales de la participation des personnes de 55 ans et plus à Montréal. « J’ai répondu que je serais heureux, à partir de mes connaissances de participer à des études concernant les droits des aînés. »

À la question de savoir s’il trouve que les services aux aînés sont bien connus et utilisés, il répond « moitié-moitié », car il constate qu’il y a des personnes bien informées qui ont de la facilité à naviguer dans la documentation, alors qu’à l’opposé, d’autres aînés ont de la difficulté à comprendre et à effectuer des recherches sur l’internet pour y repérer les informations qui les concernent.

Les deux choses qu’il aimerait le plus voir s’améliorer sont « l’écoute des personnes âgées, condition essentielle qui permet ensuite d’offrir le soutien et l’accompagnement appropriés. »


Portrait de personnes aînées  engagées: Nous poursuivons notre série de courtes entrevues de citoyennes membres du Réseau résilience aînés de Montréal (RRAM) afin de faire connaître à quel point il est essentiel de combattre la perception teintée d’âgisme que nous avons souvent des personnes âgées et de comprendre la nécessité de les impliquer dans les prises de décisions qui les concernent.

Leur parcours de vie et leurs engagements illustreront la contribution essentielle qu’elles  apportent à notre société  dans différents milieux et de différentes façons.

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