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Artiste, Bénévole, Consultante, l’ABC de Camille Isaacs Morell 

Camille Isaacs Morell, 62 ans, membre du Conseil Citoyen | par Michèle Stanton-Jean | photo Josette Bourque

Camille Isaacs Morell est née en Jamaïque en 1962. Avant son arrivée à Montréal comme immigrante professionnelle, en 1993, elle avait obtenu un baccalauréat en langues modernes de l’University of the West Indies et un MBA en marketing et affaires internationales de l’University of Miami. Pendant huit ans, elle a travaillé comme agente des affaires étrangères, au ministère des Affaires étrangères et du Commerce extérieur de la Jamaïque. À ce titre, elle se joint aux délégations jamaïcaines lors de réunions internationales. Une fois installée à Montréal, elle entreprend une carrière en marketing des services financiers et en responsabilité sociale dans le secteur privé.   

Évoquant de son parcours, elle parle de son ABC, trois lettres qui capturent les principales dimensions de sa vie, c’est-à-dire artiste, bénévole et consultante. Des formes d’engagement qui se déploient pour réaliser une mission qu’elle résume ainsi : « Animée par la conviction que l’univers recèle tout ce qu’il faut pour que chaque individu puisse prospérer, ma mission personnelle est d’outiller les individus et les gens d’affaires pour leur permettre d’atteindre le succès. »  

Cette conviction, elle la tient de ses parents. Son père lui disait souvent qu’il n’y avait rien d’impossible et qu’il fallait explorer toutes ses possibilités. Sa mère était une pionnière, une des premières femmes à occuper un poste de direction dans les services publics en Jamaïque. « Mon père l’a encouragée dans sa carrière. Il a même pris soin de ma sœur et de moi afin qu’elle puisse aller suivre un cours de gestion et de finances en Angleterre pendant six mois. » C’est donc dire que ses parents n’ont pas contrarié la vive curiosité de Camille ni son rêve de petite fille de visiter le monde !  

À partir de 2007, elle s’implique dans le milieu caritatif montréalais comme bénévole et membre de conseils d’administration d’organisations souhaitant promouvoir la santé des filles, des femmes et des personnes défavorisées. Elle va ainsi faire partie du groupe de travail qui soumettra au 161e synode le plan d’action anti-raciste noir pour démanteler le racisme systémique dans l’Église anglicane du Canada. Comme si tout cela ne suffisait pas, elle va devenir bénévole et mentor dans plusieurs organisations, dont le Fonds d’études académiques des noirs et le Service correctionnel du Canada. 

Présentement, elle se consacre à Espoir pour la démence (https://espoirpourlademence.org), un organisme voué à la prévention de la démence et à l’atténuation des risques. Elle s’y est engagée après avoir constaté les effets de la maladie d’Alzheimer sur son père et l’épuisement des soignants lorsqu’elle œuvrait dans le secteur de l’assurance collective. Espoir pour la démence a aussi développé un partenariat formel avec la Commission scolaire Marguerite Bourgeoys pour un programme d’apprentissage intergénérationnel qui comprend dix heures de bénévolat obligatoire. Les étudiants suivent une session d’orientation, puis aident des personnes âgées à se familiariser avec des outils informatiques.  

Voilà qui donne un aperçu des actions de la bénévole et de la consultante, mais qu’en est-il de l’artiste ? « Dans mes loisirs, je perfectionne mes habiletés artistiques en peignant des toiles qui reflètent la beauté de la nature et procurent de la joie aux individus. » Camille a d’ailleurs publié un magnifique livre bilingue intitulé Pastels & Prose

Cette femme aux multiples talents porte aussi une vision sociale. « Je voudrais, dit-elle, que tout le monde ait accès aux mêmes opportunités que moi. » Sans doute est-ce pourquoi elle apprécie son rôle au sein du Conseil citoyen. « Cela me permet de contribuer à amplifier la voix des aînés et des proches aidants afin que leurs préoccupations soient intégrées dans les plans qui contribuent à faire de Montréal une ville résiliente, inclusive et dynamique ». Camille, l’exemple d’une vie sous le signe d’un triple engagement : comme artiste, bénévole et consultante !  


Portrait de personnes aînées  engagées: Nous poursuivons notre série de courtes entrevues de citoyennes membres du Réseau résilience aînés de Montréal (RRAM) afin de faire connaître à quel point il est essentiel de combattre la perception teintée d’âgisme que nous avons souvent des personnes âgées et de comprendre la nécessité de les impliquer dans les prises de décisions qui les concernent.

Leur parcours de vie et leurs engagements illustreront la contribution essentielle qu’elles  apportent à notre société  dans différents milieux et de différentes façons.

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